Les allergies aux pollens ( pollinose ou rhume des foins )

Les allergies aux pollens ( pollinose ou rhume des foins )

Vous l’aurez sans doute remarqué, dès que le printemps pointe le bout de son nez, nos parcs et nos prairies se parent de mille couleurs. C’est très beau, mais difficilement supportable pour environ un quart de la population française, qui souffre d’allergies respiratoires. La floraison d’une seule graminée contient environ 4 millions de pollens de fleurs, cela laisse songeur…. Les pollens concernés sont ceux des plantes pollinisées par le vent ( anémogamie ) et non par les insectes.
Si vous êtes allergique, et plus particulièrement si vous souffrez de pollinose, sachez que le RNSA met à votre disposition une application d’alertes polliniques ( Allertes pollens ) vous permettant de consulter les niveaux d’alertes en fonction de votre configuration personnalisée. Vous pouvez ainsi déterminer les départements et les pollens dont vous souhaitez connaître les niveaux d’alertes.
Rendez-vous donc sur www.pollens.fr pour connaître les derniers bulletins allergo-polliniques.

1/ La réaction allergique : Mécanisme

La réaction allergique se construit en 2 étapes : une première phase de sensibilisation, à laquelle succède la réaction allergique en elle-même, à l’occasion d’un contact ultérieur avec l’allergène :

La phase de sensibilisation :

Lors d’un premier contact avec une substance que l’organisme va détecter comme dangereuse ( on l’appelle l’allergène ), les macrophages ( cellules du système immunitaire ) vont produire des immunoglobulines ( IgE ); ces IgE vont passer dans le sang pour aller se fixer en surface des mastocytes siégeant au niveau de la peau et des muqueuses ( voir schéma ) : les mastocytes sont ainsi prêts, à l’occasion d’un futur contact avec ce même allergène, à entraîner la réaction allergique.

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La phase de réaction allergique :

Lors d’un deuxième contact avec l’allergène, celui-ci va directement se fixer sur les IgE présentes en surface des mastocytes remplis d’histamine. Cela va occasionner la dégranulation du mastocyte : il va se vider en partie de son contenu, libérant à cette occasion : Histamine et molécules pro-inflammatoires ( prostaglandines, leucotriènes ), ainsi que, plus tardivement, des cytokines.
Ces substances sont responsables de la pathologie allergique. L’histamine joue un rôle prépondérant, en se fixant sur les récepteurs H1, situés sur la paroi des bronches et les muscles des petites artères qu’on appelle les artérioles. Lorsqu’ils sont stimulés par l’histamine, les vaisseaux se dilatent (entraînant une rougeur de la peau, des plaques apparaissent, le nez se congestionne et coule comme une fontaine) et les bronches se referment (entraînant une respiration difficile). C’est la réaction allergique. Suivant sa localisation, on distingue l’urticaire pour la peau, la rhinite allergique pour le nez, et l’asthme pour les bronches.

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2/ Les symptômes de l’allergie aux pollens :

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Eternuements, écoulement nasal (rhinite), nez bouché, yeux larmoyants et qui picotent, démangeaisons au niveau du palais, du nez et des oreilles, maux de tête, voilà les principaux symptômes de l’allergie aux pollens!

3/ Les interférences Aliments, Pollens, Sport :

La plupart des aliments fermentés contiennent de l’histamine; parmi les plus riches en histamine : fruits -fraise, framboise, kiwi, poire, banane, agrumes, ananas – , fromages fermentés – emmental, gouda – , chocolat et cacao, poissons – thon, sardines, anchois -, alcool -bière, vin rouge -, noix, saucisses, levure ( liste non exhaustive ). Plus on conserve ces aliments, plus leur teneur en histamine augmente. Ce surcroît de libération d’histamine peut être à l’origine d’un phénomène allergique ( à différencier d’une allergie alimentaire pure ).
Un effort physique intense ou un gros stress peuvent également entraîner une libération d’histamine.
Il en résulte qu’il est préférable de ne pas consommer d’aliments riches en histamine avant ( ou juste après ) un effort intense, surtout en période de libération de pollens.

4/ Les solutions

Les gestes au quotidien : les choses à faire, les choses à éviter

Pour évacuer un maximum de pollens, faire un lavage de nez matin et soir au sérum physiologique, se laver les cheveux chaque soir, porter des lunettes de soleil.

Eviter les promenades par temps venté, la tonte des pelouses, éviter de faire sécher le linge à l’extérieur. Limiter le temps d’aération de la maison par temps venté. Eviter la consommation d’aliments riches en histamine, surtout avant un effort physique.

Les solutions naturelles au secours des allergiques :

Une supplémentation régulière en probiotiques tout au long de l’hiver permet une nette amélioration ( Ergyphilus®, Lactibiane®, … ). Le foie doit également être « nettoyé » par une cure de détox hépatique ( 2 fois par an ).

LA plante anti-allergique est sans aucun doute le Plantain lancéolé ( Plantago lanceolata ) : Sous forme d’EPS  (Extrait de Plante Standardisé ), associée au Cassis ( pour son rôle anti-inflammatoire ) : 1 c. à café par jour

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Polanine® : une association de 13 composants naturels : Livèche ( anti-oedemateuse ), Hysope ( mucolytique et antalgique pulmonaire ), Andrographis ( action anti-inflammatoire sur les voies respiratoires supérieures ), quercétine, Grande camomille ( pour son action sur les maux de tête ), Curcuma, Poivre noir, manganèse …

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Posologie chez les adultes : En cure préventive : 1 à 2 comprimés par jour en fonction de l’intensité des réactions, prendre lors des principaux repas de la journée. En cas de réaction forte : 3 à 4 comprimés par jour en fonction de l’intensité des réactions, prendre lors de l’apparition des symptômes.

 

L’homéopathie : Cette dernière tient une place prépondérante dans la lutte contre la pollinose : Parmi les souches phares : Histaminum, Poumon-histamine, Euphrasia, Allium cepa, Ambrosia artemisaefolia, etc . Diverses souches ciblant la réaction allergique spécifique aux pollens sont présentes dans la spécialité Rhinallergy® des laboratoires Boiron : 1 comprimé à sucer toutes les heures.

En usage local, on pensera au très efficace Homéoptic®, collyre en unidoses des laboratoires Boiron, contenant les souches Euphrasia off, calendula off, magnesia carb, utilisé chez l’adulte et l’enfant à partir d’un an, en cas d’irritation ou de gêne oculaire d’origines diverses. homeoptic 2

L’oligothérapie, à ne pas négliger : en cure de 10 jours par mois, le manganèse est un véritable bouclier anti-allergies.

L’ allothérapie : les anti-histaminiques :

Les anti-histaminiques H1 vont bloquer les récepteurs H1 périphériques à l’histamine, avant que celle-ci ne s’y fixe, évitant ainsi la réaction allergique; parmi eux,  la très connue Cétirizine ( Zyrtec®, Humex allergie cétirizine®, Alairgix®, etc ) qui a néanmoins l’inconvénient de provoquer un peu de somnolence. On trouve également la Desloratadine ( Aérius®, Humex allergie Desloratadine® )
Les corticoïdes en usage local : La Béclométasone ( Humex nez bouché® ) en pulvérisations nasales dans chaque narine 2 à 4 fois par jour.

Pour conclure :

En conclusion, il existe des solutions – pas parfaites mais appréciables tout de même – pour les personnes souffrant d’allergies aux pollens ! N’hésitez-pas à consulter le RNSA sur pollens.fr afin d’identifier les pollens qui déclenchent chez vous une réaction allergique ( cyprès, bouleau, graminées, etc ), sachant qu’un pic de pollinisation dure entre 2 et 6 semaines, vous saurez approximativement la durée pendant laquelle vous devez être vigilant.
A noter également un lien entre la pollution et les manifestations allergiques : La pollution urbaine aggrave la toxicité des pollens en fragilisant la surface des grains et en permettant la sortie des protéines allergisantes. Les polluants sont également des facteurs irritants.

S. Meysson
Pharmacien
Pharmacie de la barre
71000 Mâcon

Sources :
D.U. phyto-aromathérapie Dijon
Wikiphyto/ JM Morel, administrateur
Site du RNSA www.pollens.fr
Menarini : L’allergologie

 

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